Notre cœur de métier Bibilio F.Pouillon
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BIBLIOGRAPHIE
FERNAND POUILLON
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Le village du Point du Jour
Les logementsLa première qualité des logements est le rapport qu’ils entretiennent avec les espaces extérieurs. Selon sa disposition dans le projet, le logement bénéficie d’un séjour donnant sur l’espace vert central avec des chambres ouvrant sur l’arrière, ou d’un séjour orienté sur la rue avec des chambres protégées ouvrant sur l’intérieur de l’îlot. La façade du séjour est largement ouverte, soit sur le sud ou l’ouest, soit sur le calme du jardin. Pouillon met ici à profit un avantage que procure l’ampleur de l’opération : la disponibilité d’un large foncier laisse une grande liberté pour l’implantation des volumes bâtis et permet notamment d’établir un rapport favorable entre l’organisation interne du logement et l’organisation générale des espaces extérieurs. La plupart des immeubles sont construits avec un système de poteaux suffisamment rapprochés pour éviter la présence de poutres. La flexibilité qu’offre ce système constructif constitue également un avantage appréciable : il autorise une évolution du plan des logements. Les cloisons intérieures ne sont pas porteuses, ce qui permet par exemple dans l’habitation, d’ouvrir les cuisines sur le séjour, de déplacer les cloisons des chambres et des salles d’eau, d’ouvrir des portes entre partie nuit et partie jour, etc, Certains habitants ont ainsi créé une chambre dans une partie du salon ou dans la cuisine. D’autres ont réuni deux appartements. L’espace végétal apparaît de ce fait non comme un sol naturel mais comme un espace construit, géométrisé. L’espace est ouvert sur la rue du Point-du-Jour au nord, mais très cadré par les bâtiments, aux volumes et hauteurs variables, sur les trois autres côtés. La composition de l’ensemble, divisé en plusieurs séquences et la végétation très présente permettent de ramener l’espace à des dimensions moins monumentales, plus proches de l’échelle humaine et de le rendre propice à la promenade. |
Une architecture remarquableLa distribution par cage d’escalier intérieure permet de réaliser des appartements traversants (2 appartements par palier). |
Archives
Boulogne-Billancourt
Au Point-du-Jour, on vit dans des immeubles labélisés
31 octobre 2009 Un immense ensemble de bâtiments en face de l'île Saint-Germain, avec plus de 2 000 habitants, mais où l'on se sent comme « dans un village ». C'est l'impression de Bertrand de Chateauvieux, installé avec son épouse, France, et leurs trois enfants dans la cité du Point-du-Jour, incarnant la réflexion visionnaire de l'architecte Fernand Pouillon (voir ci-contre) et labellisée patrimoine du XXème siècle par le ministère de la Culture l'été dernier. « Tout le monde se connaît et se salue », explique Bertrand, 44 ans, qui profite d'une vue imprenable sur les coteaux de Meudon depuis sa terrasse du neuvième étage. Un plan d'eau enjambé par une passerelle, un gigantesque jardin où caquète une joyeuse troupe de canards, des promenades jalonnées d'arbres… La résidence fait le bonheur de ses occupants depuis près de cinquante ans. « Cet endroit se révèle extraordinaire pour les enfants, poursuit Bertrand. Ils n'ont qu'à descendre pour aller jouer avec leurs copains. Après l'école, les parents et les petits se retrouvent autour des bassins. » Ce quartier agréable à vivre bénéficie de la proximité de nombreux commerces. Ces immeubles, que certains assimilent à de vulgaires barres HLM, ne manquent pourtant pas d'élégance. « Pouillon voyait en 3D, s'enthousiasme Bertrand. Ses tours ont des hauteurs différentes pour permettre au soleil de tourner autour. Ici, même les rez-de-chaussée sont illuminés. On ne se sent pas oppressé. » Le concepteur a pensé à tout : halls d'entrée accueillants, escaliers tapissés de moquette rouge qui s'enroulent comme des escargots, et même raccords de poêle dans chaque pièce si le chauffage venait à faire défaut en cas de guerre… Grâce à un astucieux système de piliers porteurs, les propriétaires peuvent aussi aménager les espaces à leur guise, en déplaçant les cloisons. Edifiées entre 1957 et 1963, les constructions n'ont pas pris une ride. « Les matériaux utilisés par Pouillon, la pierre, l'acier, le cuivre, ne bougent pas », assure Bertrand. Conquis par les qualités intemporelles du Point-du-Jour, le quadragénaire y a d'ailleurs implanté son agence immobilière. « Comme un bon vin, les appartements vieillissent bien et prennent de la valeur. Et on est fier d'habiter Pouillon. » Un hommage qu'aurait apprécié le bâtisseur humaniste. Le Parisien Cet article a été publié dans la rubrique Boulogne-Billancourt |
Label Patrimoine du XX siècle |